Des scientifiques anglais affirment être en mesure de créer un modèle mathématique permettant de prévenir les attaques terroristes.
Pour parvenir à ce résultat, des membres de la London’s Global University ont étudié en profondeur le conflit nord-irlandais qui a secoué le pays entre les 1970 et 1998, année du cessez-le-feu. Il ont notamment analysé plus de 5 000 explosions afin de déterminer où et quand elles s'étaient produites, quelles réponses les forces de l’ordre avaient apporté à ces actes et dans quelle mesure elles avaient été efficaces.
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Les résultats de cette étude ont permis de constater qu’après chaque attaque, la probabilité qu’une autre se produise augmentait. Et qu'après avoir atteint un point donné, cette augmentation décroissait peu à peu.
Ils peuvent être expliqué par une méthode statistique appelée processus de Hawkes, à l'origine imaginé pour prévoir les répliques sismiques. Celui-ci suggère que des faits tels que des attaques terroristes ou des crimes de gangs ne sont pas des actes isolés mais sont liés les uns aux autres. Il affirme par ailleurs que la probabilité qu'un événement similaire se produise immédiatement après décroit à mesure que le temps passe.
Cette recherche pourrait s'avérer être un outil vital dans la lutte contre le terrorisme. Le modèle mathématique pourrait ainsi s’appliquer à des conflits modernes, notamment dans la lutte contre Daesh. Surtout, il permettrait de trouver les mesures adaptées, tant dans le temps que dans l’ampleur, après une attaque majeure.