Une sécheresse liée au courant El Nino menace l’Ethiopie de sa plus grosse famine depuis plus de 50 ans.
Dans le nord-est du pays, en raison de l’absence de saison des pluies, les récoltes flétrissent, les animaux se meurent et les sources d’eau s’assèchent. Face à ce constat, les Nations unies ont estimé que 10 millions de personnes, dont 400 000 enfants, seraient bientôt menacés de malnutrition.
Même si le contexte général du pays est plus adapté à ce type de catastrophe que par le passé, grâce à une forte croissance et de meilleurs équipements, la situation pourrait connaître une issue dramatique. «Tout est actuellement stable dans les zones affectées par la sècheresse en raison de la bonne réponse du gouvernement,» explique ainsi Mikitu Kassa, président du comité national de prévention des désastres, mais l’argent commence à manquer.
A lire aussi : 4 milliards de personnes menacées par la pénurie d'eau
«Nous sommes au bord du précipice, prévient John Aylieff, représentant éthiopien au Programme alimentaire mondial des Nations unies. Si nous ne pouvons subvenir à l’approvisionnement de nourriture durant la période la plus sèche, nous assisterons à une dramatique évolution de cette famine.»
L’Ethiopie n’est pas le seule pays africain à faire face à cette situation. En Somalie, le besoin de nourriture, après la grande famine de 2011 se fait pressant. Quant aux pays du sud de l’Afrique, comme le Zimbabwe ou le Malawi, ils sont confrontés à la saison des pluies la plus sèche depuis 35 ans.