Le 5 août, la torche olympique s’enflammera dans le mythique stade Maracana, à Rio, inaugurant les premiers jeux Olympiques de l’histoire en Amérique du Sud. Mais à six mois de la cérémonie d’ouverture, le Brésil fait face à des complications imprévues.
Au premier rang de ces perturbations de dernière minute, la prolifération du virus Zika, transmis par les moustiques et soupçonné d’être à l’origine de naissances de bébés microcéphales. Alors que les cas se multiplient, l’OMS a déclaré «urgence de santé publique mondiale» cette épidémie, à l’épicentre de laquelle se trouve le Brésil. Le gouvernement du pays a lui-même recommandé aux femmes enceintes d’éviter de s’y rendre, tout en assurant que le virus n’affecterait pas les Jeux.
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Seconde difficulté pour Rio, la récession économique qui s’est installée cet hiver. Victime notamment de l’effondrement des cours des matières premières dont il est un gros exportateur (minerai de fer, soja, etc.), le géant sud-américain a vu son PIB reculer de près de 2% en 2015. Si la construction des infrastructures olympiques, financée de longue date, n’a pas été affectée, de nombreuses autres dépenses ont dû être revues à la baisse. De la suppression des télévisions dans les chambres des athlètes à l’abandon de projets de tribunes provisoires, Rio 2016 se retrouve ainsi placé sous le signe de l’austérité.
Et si la crise n’a pas encore trop entamé le climat social, elle fait craindre, à l’approche des Jeux, un rejet populaire comparable à celui qui avait précédé le Mondial de football 2014.