Plus de 2 500 policiers venant de toute l’Allemagne sont attendus à Cologne, pour assurer la sécurité du carnaval qui s’ouvre ce jeudi 4 février pour six jours dans la ville.
Un dispositif inhabituel pour cette manifestation très populaire, mis en place à la suite des agressions survenues dans la ville le soir du Nouvel an. Plus d’un millier de plaintes avaient en effet été déposées, essentiellement par des femmes, et les suspects sont en grande partie des immigrants originaires d’Afrique du Nord. Dans ce contexte, l’organisation du carnaval relève de «l’épreuve de vérité», selon le directeur des services de la ville, Guido Kahlen. «Nous devons démontrer que nous avons tiré les conséquences des événements», a-t-il ainsi déclaré.
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Outre le renforcement des effectifs policiers, la municipalité prévoit l’installation de caméras de surveillance, ainsi que de spots mobiles pour éclairer les endroits sombres, et le recrutement de 850 bénévoles pour aider la sécurité civile. Signe de la tension ambiante, le chef de la police, dont le prédecesseur a démissionné à la suite du nouvel an, a déconseillé aux participants "de se déguiser en jihadiste ou de porter des armes dont on ne pourrait pas reconnaître si elles sont vraies", dans une interview à la presse locale.