Ted Cruz l'a emporté ce lundi 1er février dans l'Iowa, battant ainsi Donald Trump. Une petite surprise qui relance le suspense dans la course à l'investiture républicaine, et qui va attirer les projecteurs sur ce jeune sénateur ultra-libéral.
Sur son compte twitter, Ted Cruz se définit comme "père de deux enfants, mari d'Heidi Cruz, sénateur des Etats-Unis, combattant de la liberté, joueur de jeux d'IPhone, candidat républicain à l'élection présidentielle de 2016".
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Une légèreté seulement apparente pour ce docteur en droit de 44 ans, diplômé de Princeton et Harvard, avocat influent et premier latino à avoir assisté un juge en chef des Etats-Unis.
New poll shows Ted Cruz leading the Republican presidential field in Iowa. https://t.co/uaM1HoFEdQ pic.twitter.com/8tF8Y6y0sM
— NBC Nightly News (@NBCNightlyNews) 7 Décembre 2015
Né au Canada d'un père cubain et d'une mère américaine aux origines italiennes et irlandaises, Ted Cruz est arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 4 ans. Il revendique souvent son ascendance cubaine pour justifier son attachement au libéralisme. Sur son site de campagne, il indique ainsi que son père lui a répété durant toute son enfance : "Lorsque nous avons été confrontés à l'oppression à Cuba, j'avais un endroit où m'enfuir. Mais si nous perdons notre liberté ici, où irons-nous?"
Et de fait, depuis son arrivée au Sénat en 2013, il a toujours défendu sa vision ultra-libérale. Il s'est ainsi fermement opposé à la réforme de l'assurance santé de Barack Obama, tout en militant pour la suppression de l'impôt sur le revenu et en défendant une liberté totale en matière de port d'armes. Il s'oppose également à toute forme d'interventionnisme de la Banque Fédérale américaine, dont le rôle devrait selon lui de se limiter à veiller à la stabilité du dollar, si possible indexé sur l'or.
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— Ted Cruz (@tedcruz) 8 Décembre 2015
Côté société, il soutient des positions particulièrement conservatrices. Opposé au mariage gay, il n'est favorable à l'avortement que dans les cas où la vie de la mère est en danger. Il a également affirmé à plusieurs reprises que le réchauffement climatique était une invention et promis qu'il ne prendrait aucune mesure à ce sujet si il était élu. Franc-tireur, il n'hésite pas à s'opposer à l'establishment du parti républicain, dont il juge les cadres trop modérés.
Un discours populiste qui peut surprendre de la part de ce juriste surdiplômé, marié à une femme d'affaires influente qui a occupé plusieurs postes à responsabilité chez Goldman Sachs avant de se mettre en disponibilité pour participer à la campagne de son mari. Pour autant, ses prises de positions tranchées ne semblent pas relever du calcul électoral. Elles correspondent en effet aux convictions qu'il défend depuis l'âge de 13 ans, âge auquel il s'est inscrit dans une association périscolaire destinée à promouvoir les valeurs de la libre-entreprise.