Un homme qui encourrait dix ans de réclusion criminelle, à New York, pour avoir téléchargé des vidéos pédophiles a finalement écopé de cinq jours de prison.
Il a également été condamné, samedi 30 janvier, à une amende et à sept ans de suivi judiciaire. Dans une décision de 98 pages, le magistrat en charge de l'affaire a déploré l'incapacité de la justice à distinguer les individus vraiment dangereux de ceux qui ne représentent pas une réelle menace. Selon lui, tenir éloigné de sa famille cet homme en raison d'une vingtaine de photos et de vidéos - certaines représentant des hommes agressants sexuellement des fillettes de trois ans - «ne servirait pas les intérêts de la justice».
Judge Jack Weinstein disregards severe federal chid porn guidelines again https://t.co/J84NECWzKo
— Douglas A. Berman (@SLandP) 30 Janvier 2016
«Cela causerait de sérieux problèmes à ses jeunes enfants, les privant d'un père aimant et d'un modèle, et cela empêcherait l'accusé de se soigner à travers le suivi d'un traitement psychiatrique et le soutien de sa famille proche». Un argument déroutant, mais qui s'inscrit dans une campagne plus vaste menée par certains juges américains qui s'opposent aux peines devenues selon eux démesurées à l'encontre des détenteurs de contenus pédopornographiques.
A lire aussi : Existe-t-il une "zone de la pédophilie" dans le cerveau ?
L'accusé, qui avait plaidé coupable, a été le premier surpris par ce verdict. Ce père de cinq enfants de 53 ans a expliqué être rongé par les remords et assuré qu'il ne reproduirait plus son erreur. Lors du procès, il avait déclaré comprendre que dix ans de prison soient requis à son encontre. Mais le magistrat a estimé que la peine était disproportionnée pour un homme qui n'avait ni réalisé ni vendu ces contenus pornographiques, et qui n'avait jamais été accusé d'agression pédophile.