L’Italie est depuis quelques jours le théâtre de virulents débats sur l’union civile des couples homosexuels, alors qu’une proposition de loi arrive ce jeudi 28 janvier au sénat.
Le texte, qui prévoit la possibilité d’adopter sous conditions les enfants naturels de son conjoint et de choisir un nom en commun, divise profondément la majorité. L’aile catholique du parti de centre-gauche de Matteo Renzi y est opposée, encouragée par la droite traditionnelle. Quelque 6 000 amendements ont d'ailleurs été ajoutés, dont certains totalement à contre-courant de l'esprit du texte : des élus chrétiens ont ainsi formulé une proposition menaçant de prison les Italiens qui ont recours à une mère porteuse à l'étranger.
#Unionicivili Consiglio d'Europa all'Italia: 'Riconoscere le coppie #gay' https://t.co/86d11HODaY pic.twitter.com/vl47qpLTHy
— Agenzia ANSA (@Agenzia_Ansa) 26 Janvier 2016
Ces antagonismes se retrouvent au sein de la société : 46% des Italiens sont favorables au texte, 40% s’y opposent, le reste ne tranche pas. Tous les espoirs sont donc permis pour les deux camps, qui pour l’heure s’affrontent sur le pavé. Samedi dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays pour soutenir la proposition, brandissant des réveils au cri de "Réveille toi, Italie!". De leur côté, les opposants prévoient une démonstration de force samedi prochain.