Vingt-quatre migrants dont dix enfants sont morts noyés lors d'un nouveau naufrage jeudi matin au large de l'île grecque de Samos en mer Egée, tandis que onze sont portés disparus, selon un nouveau bilan établi par les gardes-côtes.
Il y a «cinq garçons et cinq filles parmi les enfants décédés, tandis que 10 personnes ont été repêchées saines et sauves, mais elles sont en état de choc et ont été hospitalisées à Samos», a indiqué à l'AFP une responsable du bureau de presse des gardes-côtes. Des patrouilleurs des gardes-côtes grecs et deux bateaux de l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex recherchaient toujours les onze migrants portés disparus.
Selon le témoignage d'un des rescapés, qui a réussi à nager jusqu'à la côte de Kokari à Samos et à prévenir des autorités, 45 personnes se trouvaient à bord de ce bateau en bois, qui a chaviré au large des côtes nord de Samos, une île proche des côtes occidentales turques en Egée, porte d'entrée de centaines milliers de migrants depuis l'année dernière en Europe.
A lire aussi : Une entreprise turque vendait de faux gilets de sauvetage
Ce nouveau drame, s'ajoute aux naufrages successifs qui ont eu lieu ces derniers jours en mer Egée. Mercredi, sept personnes dont deux enfants se sont noyées au large de l'île de Kos et vendredi dernier 45 migrants ont péri dans trois naufrages dans la même zone.
Malgré les conditions hivernales et les restrictions imposées par certains pays européens, qui ont rétabli les contrôles à leurs frontières, les arrivées se sont poursuivies tout au long du mois de janvier. Au total, les arrivées par la Méditerranée en Europe se sont élevées à 46 240 depuis début janvier, dont 44 040 sont passés par la Grèce et 2 200 par l'Italie, selon le Haut commissariat des réfugiés des Nations unies. L'écrasante majorité, soit 84%, sont des réfugiés, ressortissants de pays situés dans des zones de conflits. 200 personnes sont mortes ou sont portées disparues, a précisé le HCR.