Le tribunal de Tokyo s’est prononcé en faveur du «droit à la recherche du bonheur» pour une popstar japonaise.
La chanteuse de 23 ans était poursuivie par son label musical, qui lui réclamait près de 10 millions de yens (78 000 euros) pour avoir eu une relation amoureuse avec l’un de ses fans, en violation d’une «clause de célibat» présente dans son contrat. En 2012, la chanteuse, dont le nom n’a pas été dévoilé, avait en effet signé avec son label un contrat qui précisait notamment que «si la chanteuse a une relation amoureuse avec l’un de ses fans, elle sera poursuivie en justice». Cette clause, pratique courante au Japon, vise à maintenir intacts les rêves des admirateurs amoureux de leur idole.
Cette décision de justice constitue une grande victoire pour les popstars japonaises, dans un pays où leurs libertés sont très encadrées par l'industrie musicale. «Ne pas autoriser les idoles pop à avoir une relation, en réclamant une compensation le cas échéant, c’est franchir une limite, a estimé le juge Hara, en charge de l’affaire. L’enrichissement personnel venant d’une association avec une personne du sexe opposé s’inscrit dans le cadre du droit d’auto-détermination, a-t-elle ajouté. Cela fait partie de la poursuite du bonheur. Même en prenant en compte les circonstances exceptionnelles de la célébrité, interdire une telle association va trop loin».
En 2013, la jeune chanteuse Minami Minegishi avait défrayé la chronique en publiant sur internet une vidéo d’elle le crâne rasé, en larmes, s’excusant auprès de ses fans d’avoir eu une relation.