La justice sud-coréenne a relaxé jeudi un homme soupçonné d'avoir soutenu Pyongyang en suivant son compte Twitter officiel. Aucune violation de la loi sur la sécurité nationale n'a en effet été constatée.
Cette loi est entrée en vigueur en 1948 pour tenter de préserver le fragile Etat sud-coréen des tentatives d'infiltration venues du Nord communiste. Elle interdit aux citoyens de faire la promotion ou de soutenir le régime de Kim Jong-Un. Le parquet de Séoul avait par exemple inculpé un journaliste de 73 ans pour avoir "distribué" des matériaux chantant les louanges du régime communiste nord-coréen en suivant son compte Twitter officiel, @uriminzok.
Les Sud-Coréens qui s'opposent à la loi sur la sécurité nationale et les associations internationales de défense des droits de l'Homme font valoir que celle-ci est la porte ouverte à tous les abus et qu'elle empiète sur la liberté d'expression.
Coupable de soutenir la Corée du Nord sur son blog
Dans ses attendus, le tribunal du district occidental de Séoul a expliqué que le prévenu - identifié seulement sous le nom de Lee - n'a pas violé la loi car il n'a pas retweeté les messages nord-coréens et ne les a pas mentionnés sur son propre compte. "On ne peut pas dire qu'il a distribué ces messages car ils n'étaient visibles que depuis le compte de Lee et n'ont pas été montrés à d'autres personnes, telles que ses abonnés", dit le communiqué.
En revanche, l'internaute a été reconnu coupable d'avoir soutenu la Corée du Nord sur son blog personnel et a été condamné à un an de prison avec sursis, a expliqué jeudi le tribunal dans un communiqué.
La Corée du Nord a rejoint les réseaux sociaux internationaux en 2010 et a posté depuis plus de 17 500 tweets, la plupart du temps pour incendier ses ennemis principaux, la Corée du sud et son allié américain, et pour vanter les mérites de la dynastie Kim au pouvoir. Le régime communiste est aujourd'hui suivie par 18 600 abonnés.