Des attentats suicides ont semé le chaos jeudi à Jakarta. Inspirés par les attaques de Paris, ils ont tué par balles deux civils, dont un occidental, et détruit un café Starbucks proche d'un centre commercial. Daesh a revendiqué ces attqaues.
Au total cinq extrémistes ont lancé une attaque avec des explosifs dans le centre de la capitale indonésienne, dans le quartier de Thamrin qui abrite des centres commerciaux, les bureaux de plusieurs agences de l'ONU et des ambassades, notamment celle de France, d'où des explosions ont été entendues.
Les attaques et échanges de coups de feu ont également fait 20 blessés, tandis qu'une guérite de la police a été détruite. Le président indonésien, Joko Widodo, a d'emblée dénoncé des actes "terroristes". Les cinq assaillants ont été tués, a indiqué la police.
Quelques heures après ces attaques, Daesh a revendiqué la responsabilité de ces attaques. Le communiqué en arabe, publié sur internet, affirme que plusieurs bombes "ont explosé concomitamment à des attaques par quatre soldats du califat avec des armes légères et des ceintures explosives".
L'annonce de l'implication de Daesh risque de créer de vives inquiétudes en Indonésie et dans d'autres nations d'Asie du Sud-Est peuplées de musulmans, où les autorités redoutent que des combattants partis faire le jihad commettent des attaques à leur retour au pays. Un porte-parole de la police indonésienne, Anton Charliyan, a affirmé que le groupe d'assaillants à Jakarta avait "suivi l'exemple des attentats de Paris".
Selon Anton Charliyan, Daesh avait lancé avant les attaques de Jakarta un avertissement "énigmatique" disant qu'il y aurait "un concert en Indonésie et que ce serait dans les informations internationales", selon Anton Charliyan. Les autorités avaient annoncé il y a quelques semaines avoir déjoué un attentat suicide projeté par des extrémistes présumés, pour certains liés à Daesh.