Au cœur de l’actualité depuis l’agression antisémite subie à Marseille par un professeur de confession juive, le port de la kippa est en débat. Mais d'où vient cette tradition ?
La calotte que les hommes juifs portent sur le dessus du crâne, appellée kippot au pluriel, tire son nom du mot «kaf», qui signifie «la paume». Portée dans l'Antiquité par les prêtres juifs, elle s'est ensuite démocratisée au Moyen Age. Un document compilé par le rabbin Joseph Caro (1488-1575), le Choulhan Aroukh, a aidé à sa diffusion.
Le port de la kippa est donc devenu au fil du temps un signe distinctif du judaïsme et de ralliement de la communauté juive. Mais sa principale fonction reste religieuse : il s’agit d’une marque de respect vis-à-vis de Dieu. Se couvrir la tête permettrait de marquer l'humilité de l’homme face au divin. «C'est une façon de signifier que Dieu est au-dessus de nous, le plus discrètement possible», explique ainsi Haïm Korsia, le grand rabbin de France.
Différents types de kippa existent. Par exemple, celle en tissu est davantage privilégiée par les orthodoxes modernes. A l’opposé, les ultraorthodoxes («Hassidim») se couvrent plutôt d’une kippa blanche assez large et tricotée. Les coloris sont diverses.
Si le port de la kippa est nécessaire pour entrer dans une synagogue ou pour étudier la Torah, il n’y a néanmoins pas d’obligation, pour un juif pratiquant, au quotidien. Par ailleurs, un juif non-pratiquant peut la porter, en signe de respect.