La police turque a saisi à Izmir 1 200 gilets de sauvetages défectueux destinés aux migrants souhaitant rejoindre la Grèce par la mer Egée.
Les autorités ont perquisitionné l’usine où étaient fabriqués les gilets, sur lesquels les responsables avaient ajouté un X à «Yamaha», marque habituelle pour ces protections, pour tromper les acheteurs. Dans l’atelier clandestin, la police a découvert quatre employés, dont deux enfants Syriens.
Ces types de gilets, qui sont parfois confectionnés à partir de matériaux utilisés pour les sacs à dos et de matières spongieuses, sont d’autant plus dangereux qu’ils sont vendus à très bas prix aux migrants qui voudraient traverser la mer. Alors qu’il faut débourser en moyenne 130 euros pour se procurer une protection de qualité, une veste de survie défectueuse coûte jusqu’à dix fois moins chère. Une aubaine pour les réfugiés qui n’ont pas beaucoup de ressources.
Or sur l’eau, la différence se fait sentir et l’issue peu s’avérer parfois tragique. Ainsi, au moins trente migrants auraient trouvé la mort en raison de ces gilets factices la semaine dernière entre la Turquie et la Grèce. Une hécatombe qui a poussé les autorités à mener l'enquête et de remonter la trace de ce business clandestin.
L’an dernier, plus de 3 700 personnes ont trouvé la mort en Méditerranée en essayant de rejoindre l’Europe selon l’OIM. Plus d’un million de réfugiés est par ailleurs parvenu à atteindre le continent européen en 2015.