Un forgeron américain a décidé de poster une vidéo pour démonter l’un des principaux arguments des théoriciens du supposé complot du 11 Septembre 2001, celui selon lequel «le carburant ne peut pas faire fondre des poutrelles d'acier».
Trenton Tye connaît la fonte comme personne et tient à le faire savoir. Dans une vidéo vue plus de 7 millions de fois depuis sa mise en ligne sur YouTube le 15 décembre dernier, ce forgeron passionné explique d'emblée que son but est «d’écarter une des choses les plus stupides [qu’il a lu] sur internet».
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 ayant conduit à l’effondrement des tours du World Trade Center à New York, plusieurs théories du complot se sont fait jour.
Parmi elles, celle qui voudrait que le carburant, en brûlant, produit une chaleur allant de 800 °F à 1500 °F (430 °C à 820 °C), ce qui aurait été insuffisant pour faire fondre les colonnes d’acier des tours du World Trade Center, car, pour eux, une température de 2750 °F (1500 °C) aurait été nécessaire. Cette impossibilité constituerait ainsi selon eux la preuve d’une démolition contrôlée des deux tours.
Répondre «aux idiots»
«Si vous utilisez cet argument en faveur de l’idée d’une conspiration, vous êtes un idiot», explique Trenton. Et puisque en matière de sciences, rien ne vaut l'expérience, Trenton introduit une barre d’acier dans l’orifice d'une enclume afin de montrer sa résistance structurelle, puis explique qu’il a mis une barre identique dans un four, où elle est soumise à une température d’environ 1 800 °F.
Il introduit alors celle-ci dans le trou de l’enclume et montre qu’elle n’a pas fondu… mais qu’elle ne peut plus non plus soutenir l’enclume, puisqu’elle se plie dans sa totalité : «On dirait un put... de spaghetti !», exulte Trenton.
Conclusion de l’expérience : si du kérosène (le carburant utilisé par les avions) ne peut faire fondre des colonnes d’acier qu'à partir d'un certain seuil, cela ne constitue pas un argument en faveur de la thèse d'une démolition contrôlée. En d’autres termes, les colonnes n’avaient pas besoin de fondre pour que le World Trade Center s’effondre sur lui-même tel un château de cartes puisque ses piliers n’étaient plus assez résistants pour soutenir la structure.