L'enquête sur l'assassinat non élucidé de Chantal Seguineau, découverte en mai 2006 les mains attachées dans le dos et des traces de coups à la tête, a été "réactivée" grâce aux progrès scientifiques dans l'exploitation des traces ADN.
"C'est une enquête en sommeil qui n'a jamais été arrêtée, et le fait d'avoir bien conservé les scellés a permis de la réactiver", a indiqué le colonel José Montull, chef de la Section de recherche de la gendarmerie de la Gironde. De nouvelles investigations et expertises ont pu être menées grâce aux progrès de la science notamment dans le domaine de la génétique, et de nouvelles pistes sont en cours d'exploitation.
"Une nouvelle hypothèse de travail"
Des auditions ont déjà été menées "et d'autres vont se poursuivre", a ajouté le gendarme, précisant que des relevés d'ADN seront pratiqués "dans l'entourage "au sens large" de la victime, y compris familial et professionnel, car "une nouvelle hypothèse de travail s'est ouverte".
La disparition de Chantal Seguineau, ouvrière viticole de 32 ans et mère de deux enfants, avait été signalée le 28 avril 2006. Elle avait été vue pour la dernière fois dans l'après-midi travaillant dans une parcelle de vignes à Saint-Ciers-d'Abzac (Gironde). Son corps, face contre terre, les mains attachées dans le dos, avait été retrouvé dans un chemin le 3 mai à deux kilomètres de là. La mort avait été provoquée par plusieurs coups portés à la tête avec un objet tranchant et contondant. L'autopsie n'avait pas révélé d'agression sexuelle.