Un collectif indien a décidé de saisir la Haute-Cour de justice de Londres afin que l’Inde récupère un immense diamant obtenu par la Grande-Bretagne il y a plus de 150 ans.
Ce joyau n’est plus ni moins que le Koh-i Noor –Montagne de lumière -, un diamant de 105 carats placé au centre de la croix de Malte qui surmonte la couronne de la reine Victoria, à qui la pierre a été offerte en 1851.
La coiffure royale a notamment été portée par ses successeuses. En 1937 par la reine-mère Elizabeth lors du couronnement de son mari le roi George VI puis en 1953 par la reine Elizabeth II lors de son propre couronnement. C’est donc peu dire que le diamant fait partie intégrante de l’histoire récente de la monarchie anglaise.
Time for Queen to hand over Koh-i-Noor https://t.co/geeAa7nC1G pic.twitter.com/d4XbtMw9hl
— Press TV (@PressTV) 9 Novembre 2015
Le groupe, composé d’industriels indiens et d’acteurs du cinéma bollywoodien, avance, par la voix de David de Souza, PDG du groupe de loisirs indien Tito’s, l’un des signataires de la plaine collective, que la pierre est «l’un des nombreux artefacts pris à l’Inde dans des conditions douteuses». Pour Bhumicka Singh, star de Bollywood, il s’agit d’une «part de l’histoire et de la culture» indienne qui devrait indubitablement leur être restitué.
Le collectif entend invoquer l’Holocaust (Return of Cultural Objetcts) Act qui donne le pouvoir aux instutitions nationales de restituer les œuvres d’arts volés. Leur demande de restitution a d’ores et déjà été refusée par le gouvernement de sa Majesté affirmant que le Koh-i Noor était un don. Il avance par ailleurs que son origine n’est pas vérifiée à 100% et qu’il pourrait aussi bien être revendiqué par le Pakistan, l’Afghanistan ou même l’Iran.
Toujours est-il que cette plainte a jeté un froid sur la visite officiel du Premier ministre indien organisée dans la semaine à Londres. Le sujet ne devrait toutefois pas être abordé lors du déjeuner offert par la reine le 13 novembre prochain à Buckingham Palace.