L'espoir de trouver de nouveaux survivants diminuait vendredi, deux jours après l'effondrement d'une usine à Lahore, dans l'est du Pakistan, 23 corps ayant déjà été retirés des décombres où au moins autant d'autres seraient toujours enfouis, selon des responsables.
Depuis le drame mercredi soir, une centaine de rescapés ont pu être secourus de l'usine de quatre étages fabriquant des sacs de polyéthylène dans la zone industrielle de Sundar, à environ 45 km du centre de Lahore. Vendredi, soldats et secouristes dégageaient les gravats sur l'avant de l'usine pour avancer vers l'arrière du bâtiment, où ils s'attendent à trouver de nouvelles victimes.
"Nous nous attendons à découvrir au moins 25 corps supplémentaires dans cette partie de l'usine", a déclaré à l'AFP Arshad Zia, chef des services de secours du Pendjab, province dont Lahore est le chef-lieu. "Nous avons retrouvé 23 corps et plus de 100 blessés jusque-là. Il y a de moins en moins de chance de trouver de nouveaux blessés sous les décombres, mais nous sommes à la recherches des corps", a-t-il indiqué à l'AFP.
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Jeudi soir, il avait indiqué ne pas perdre espoir. "Des miracles sont possibles à tout moment, c'est pourquoi nous avançons doucement". Le nombre d'ouvriers présents dans le bâtiment au moment de l'effondrement n'est pas établi. Des responsables estiment qu'ils étaient entre 150 et 200. Selon des ouvriers, nombre d'enfants travaillaient dans l'usine. Les autorités de la provinces ont indiqué qu'une enquête avait été ouverte, et qu'un rapport était attendu d'ici deux semaines.
Nombre de bâtiments sont mal entretenus ou construits sans aucun respect des normes au Pakistan, entraînant des incidents récurrents. L'effondrement est intervenu quelques jours après un puissant séisme qui a fait près de 390 morts au Pakistan et en Afghanistan et endommagé des milliers de bâtiments. Les autorités locales ont assuré qu'elles enquêteraient au sujet d'accusations selon lesquelles le propriétaire a continué à faire travailler des employés et à construire une extension alors que l'usine avait subi des dommages structurels lors de la secousse.