Le ministre égyptien de l'Aviation civile a affirmé jeudi que les enquêteurs "n'avaient pas encore de preuve ni de données confirmant l'hypothèse" que l'explosion d'une bombe est à l’origine du crash de l'avion russe qui a tué 224 personnes dans le Sinaï.
"L'hypothèse d'une détonation dans l'avion russe n'est pas basée sur des faits" et "l'Egypte tient à ce que l'enquête soit intègre et minutieuse afin de permettre d'établir les faits aux yeux du monde entier pour préserver la sécurité et la sûreté de l'aviation civile dans le monde", poursuit le ministre Hossam Kamal cité dans un communiqué de son cabinet.
"Tous les aéroports d'Egypte répondent aux normes internationales en terme de mesures de sécurité, lesquelles font l'objet d'audits réguliers par l'Autorité égyptienne de l'aviation civile, ainsi que d'organismes internationaux et d'équipes d'audit bilatérales des Etats-Unis et du Royaume-Uni", assure encore le ministre.
Divergences avec Londres et Washington
Depuis jeudi, Londres et Washington jugent probable qu'une bombe soit à l'origine du crash samedi dans le Sinaï de l'Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metrojet, victime selon les enquêteurs d'une soudaine dislocation de sa carlingue en pleine altitude de croisière 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh.