Air France ne survole plus la zone du Sinaï depuis samedi après-midi, "à titre de précaution" et "jusqu'à nouvel ordre", après le crash de l'avion russe en Egypte, qui a fait 224 morts, a indiqué une porte-parole à l'AFP.
Cette mesure a été prise en attendant que des "clarifications" soient apportées sur les causes de la chute de l'avion, a ajouté la porte-parole.
L'avion s'est écrasé au coeur du nord du Sinaï, un bastion de la branche égyptienne de l'organisation jihadiste Daesh, qui a affirmé samedi sur Twitter être responsable du crash. Cette revendication "ne peut être considérée comme exacte", a toutefois rapidement rétorqué le ministre russe des Transports Maxime Sokolov.
Plusieurs experts militaires et du secteur de l'aéronautique, interrogés par l'AFP, estiment que les insurgés de Daesh, dont le nord du Sinaï est le bastion, ne disposent pas de missiles capables d'atteindre un avion à 30.000 pieds (environ 9.000 mètres). Mais ils n'excluent pas la possibilité d'une bombe à bord de l'appareil, ou que celui-ci ait été atteint par une roquette ou un missile alors qu'il redescendait, à la suite de défaillances techniques.