C’est une histoire à faire passer l’envie aux enfants de faire des câlins à leurs proches. Une américaine de 54 ans est depuis quelques jours la cible des internautes après avoir porté plainte contre son neveu de 8 ans pour une raison à peine croyable.
Le 18 mars 2011, le petit Sean Tarala fête joyeusement son anniversaire dans la maison familiale de Wesport, dans le Connecticut (Etats-Unis). Le bambin vient de recevoir un vélo rouge flambant neuf qui le ravit. Alors qu’il enchaîne les tours de bicyclette, l’arrivée de sa tante décuple son enthousiasme. Instinctivement, il lâche son jouet et se précipite dans les bras de cette célibataire sans enfant en criant «Tante Jen, je t’aime».
«Il était dans les airs et je devais rattraper un poids de 23 kilos» raconte aujourd’hui la tante. Mais la réception du neveu se passe mal, et Jennifer Connell tombe, se cassant le poignet. Sur le coup, elle ne se plaint de rien. «C’était son anniversaire, je ne voulais pas le contrarier» a-t-elle expliqué.
127 000 dollars de dommages et intérêts
Mais deux ans plus tard, alors que la mère du bambin vient de mourir, elle change d'avis. Elle attaque le pauvre enfant en justice et se met en tête de lui réclamer la bagatelle de 127 000 dollars de dommages et intérêts, au motif que ses blessures «avaient été causées par la négligence et l'insouciance» de son neveu. Selon sa plainte, «un enfant de 8 ans raisonnable aurait su, ou du savoir, qu'une telle salutation énergique (...) pouvait provoquer les préjudices et les pertes dont souffre la plaignante».
Entre temps, les séquelles de sa chute ont apparemment traumatisé la jeune femme : «Récemment, à une fête, il m’a été très difficile de tenir mes petits fours» a-t-elle entre autres plaidé devant un jury de six personnes... en présence de son neveu aujourd’hui âgé de 12 ans. A l'issue de deux jours de procès, le jury a expédié sa demande en 20 minutes à peine et n’a reconnu aucun de ses griefs.
Mais la publicité faite a sa demande a suscité un tollé, notamment sur les réseaux sociaux. En quelques heures, un torrent d'articles et de tweets du monde entier ont été écrits pour dénoncer sa démarche. A tel point que ses avocats ont fini par modifier sa défense par voie de communiqué en expliquant que «depuis le départ, cette affaire n'a eu qu'un seul but : 'se faire payer les frais médicaux par l'assurance des propriétaires de la maison'».
Après l'énoncé du jugement, la plaignante, se sentant menacée, a sollicité d’être escortée par la police pour regagner son véhicule.