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Donald Trump, le facteur X de la présidentielle US

Donald Trump lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie [FREDERIC J BROWN / AFP]

Le milliardaire américain Donald Trump est favori pour l'investiture républicaine à la présidentielle de 2016. Pourtant son profil n'est pas celui du président classique.

 

Feu de paille ou véritable engouement ? Le 16 juin dernier, Donald Trump annonçait sa candidature à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016. Une annonce qui pouvait faire office de mauvaise blague venant d’un homme d’affaire sans expérience politique. Mais seulement trois mois plus tard, le milliardaire magnat de l’immobilier caracole dans les sondages. Jeudi dernier, il recueillait ainsi 32 % des intentions de vote, une première pour un candidat républicain cette année. Un succès qu’il doit à un profil inédit.

Un candidat qui détonne

Ce qui pourrait être considéré comme sa faiblesse, son inexpérience, Donald Trump en a fait sa force. Mettant en avant ses qualités de businessman et sa fortune personnelle (estimée à plus de 3,5 milliards d'euros), qui lui garantit une indépendance vis-à-vis des différents lobbys, il se distingue au milieu de la jungle de candidats républicains (16 au total), et séduit les déçus de la politique. Si bien que près de 45% des sympathisants républicains estiment que c’est le meilleur candidat sur le domaine de l’économie.

Mais il a également su se mettre dans la poche l’opinion sur les autres sujets, notamment grâce à son sens du show. Maîtrisant tous les codes de la communication moderne (il a présenté sa propre émission de télé), il est omniprésent dans les médias et n’est pas avare en déclarations fracassantes. C’est d’ailleurs ainsi qu’il s’est positionné sur certains thèmes comme l’immigration ou la politique étrangère.

Un candidat qui dérange

Mais si son style iconoclaste et transgressif lui permet de faire la différence parmi un grand nombre de candidats plus «lisses», c’est également ce qui pourrait le perdre. En assurant que les immigrés venant illégalement du Mexique étaient des «violeurs» et des «trafiquants», il s’est mis à dos les républicains les plus modérés et, surtout, le vote latino indispensable pour une victoire au plan national. L’électorat féminin risque également de lui manquer, après qu’il a été l’auteur de plusieurs remarques sexistes à l’encontre d’une journaliste.

Enfin, son inexpérience politique risque tôt ou tard de lui faire défaut. Si les slogans et autres phrases chocs lui permettent pour le moment de prendre toute la lumière, il lui faudra très vite détailler un minimum son programme en matière de santé, de fiscalité ou encore de politique internationale. D’autant que la course est encore longue avant la désignation du candidat républicain, qui n’aura lieu qu’au printemps 2016.

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