Le nouveau leader radical du Labour, Jeremy Corbyn, a martelé mardi devant les syndicats que l'austérité était "un choix politique imposé aux plus pauvres et les plus vulnérables" par le gouvernement conservateur du Premier ministre David Cameron.
"L'austérité est un choix politique imposé par ce gouvernement aux plus pauvres et aux plus vulnérables de notre société", a fustigé le patron du parti travailliste, sous les acclamations du congrès de la confédération syndicale britannique TUC à Brighton (sud).
"Ils disent qu'on ignore le déficit mais eux dépensent des milliards en réduisant l'impôt des plus riches et des entreprises les plus rentables. En fait ce sont eux qui ignorent la pauvreté, les queues qui s'allongent devant les banques alimentaires, la crise du logement, la pauvreté infantile qui est passée d'un demi million à quatre millions d'enfants sous leur gouvernance", a enchaîné le vétéran de l'aile gauche du principal parti d'opposition.
Les coupes sociales ont "des conséquences désastreuses, choquantes", a-t-il ajouté. Dénonçant une "épuration sociale", il a plaidé pour une augmentation des salaires et la réduction des loyers. Il a répété son opposition au projet de loi limitant le droit de grève, qui a franchi une nouvelle étape au Parlement lundi soir. "Les conservateurs déclarent la guerre aux syndicats" en usant "de stratégies utilisé par le général Franco", a-t-il lancé.
"Je suis fier d'être syndicaliste. Je vais me battre jusqu'au bout contre ce projet de loi et si le texte devient loi je la révoquerai en 2020" lorsqu'il deviendra, c'est sa "conviction", Premier ministre. A son arrivée à Brighton, Jeremy Corbyn a été accueilli par des grappes de militants chantant "2020, Jezz we can", avant de recevoir une ovation debout au moment d'entrer dans la salle du congrès. En veste de costume sombre mais sans cravate, il a commencé son discours en s'adressant à ses "soeurs et (s)es frères".
"Jeremy a rallumé la flamme de l'espoir qui était éteinte depuis si longtemps et offre la vision d'un pays plus juste et plus égalitaire", a commenté Dave Prentis, secrétaire général du syndicat Unison.