Un avion de British Airways a pris feu alors qu'il s'apprêtait à décoller de l'aéroport de Las Vegas mardi, 172 personnes à bord ayant été évacuées dans l'urgence dont au moins sept d'entre elles légèrement blessées.
Il y avait 159 passagers et 13 membres d'équipage à bord, dont trois pilotes et dix personnels de bord, selon British Airways.
D'après le compte Twitter de l'aéroport McCarran, sept personnes ont été légèrement blessées.
Plusieurs télévisions locales faisaient toutefois état d'un bilan de 14 blessés légers hospitalisés, citant les pompiers du comté de Clark, dans le Nevada, où se trouve l'aéroport de Las Vegas (ouest des Etats-Unis).
British Airways a pour sa part évoqué "un petit nombre de clients et de membres de l'équipage emmenés à l'hôpital par précaution", dans un communiqué.
Dans un enregistrement du cockpit diffusé sur internet et sur des chaînes de télévision américaines, on entend le pilote appeler à l'aide : "SOS ! SOS ! Nous avons besoin de pompiers !"
Selon l'agence fédérale de l'Aviation (FAA), l'incident a été déclenché lorsque "le moteur gauche du Boeing 777-200 de British Airways a pris feu au moment du décollage", en direction de l'aéroport londonien de Gatwick.
"L'équipage a interrompu le processus de décollage et a fait débarquer les passagers sur la piste en les faisant glisser sur les toboggans d'évacuation d'urgence", a ajouté le porte-parole de la FAA, Ian Gregor.
"Nos équipes ont évacué l'appareil en toute sécurité et le feu a été rapidement éteint par les équipes d'urgence de l'aéroport", a précisé de son côté British Airways.
Un photographe de l'AFP a constaté que l'appareil incendié était encore sur le tarmac mais que le reste de l'aéroport fonctionnait normalement malgré l'incident.
Le constructeur aéronautique Boeing s'est contenté de dire que ses équipes étaient en train de rassembler des informations sur l'incident tandis que le fabricant des moteurs de l'avion, General Electric, n'avait pas commenté l'incident ni répondu aux demandes de commentaires de l'AFP dans l'immédiat.
Des passagers du vol BA 2276 ont posté des vidéos sur le réseau social Twitter comme Dominic Worthington (@DomWorthNo1): on y voit un appareil d'où s'échappent des colonnes de fumée noire, des passagers s'éloignant de l'appareil rapidement.
Beaucoup ont décrit le chaos dans l'avion.
Un journaliste sportif du quotidien britannique The Guardian était à bord du BA 2276 et a raconté sur Twitter qu'il était "endormi au moment du décollage" quand l'avion qui était en train de rouler sur la piste "s'est brutalement arrêté".
To give you an idea of what the fire was like (that's my mate Jez, who just had a knee reconstruction, on the run). pic.twitter.com/snpHGFyxIC
— Jacob Steinberg (@JacobSteinberg) 8 Septembre 2015
"Beaucoup de panique"
"On pouvait voir et sentir la fumée de l'autre côté de l'avion, une personne a dit que le feu avait fait fondre deux ou trois fenêtres", a poursuivi ce journaliste, Jacob Steinberg, sur le réseau social.
"Ils ont ouvert la porte arrière et les toboggans ont été sortis et la fumée est entrée dans l'avion, il s'en est suivi un mouvement de foule vers l'avant. Beaucoup de panique", a encore ajouté @JacobSteinberg.
Selon lui, "il y a quelques passagers qui ont eu des coupures et hématomes après avoir glissé sur les toboggans d'évacuation (...) une femme a été emmenée par les équipes médicales de secours mais elle avait l'air d'aller bien".
Il a par ailleurs noté que le pilote, applaudi par les passagers, avait pris la parole pour annoncer que l'avion avait subi "une panne catastrophique du moteur".
En 2014, un avion de la compagnie britannique en direction de Lyon (est de la France) avait dû retourner en urgence vers l'aéroport londonien d'Heathrow après qu'un témoin eut vu le moteur "cracher" des flammes au décollage.
Selon Richard Aboulafia, expert aéronautique du cabinet Teal Group, "le 777 reste l'un des moyens de transport les plus sûrs jamais inventés. Bien que nous n'ayons pas de détails sur cet incident, il n'y a pas eu de crash de 777 significatif ou d'incendie ayant résulté de défauts de l'appareil".
D'après lui, ni la compagnie ni le constructeur ne devraient avoir à subir de "conséquences négatives de cet incident".