Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'est recueilli dimanche matin devant le musée du Bardo à Tunis. Il a par ailleurs affirmé qu'un troisième homme, auteur de l'attentat, était en fuite
Arrivé en milieu de matinée, le chef de l'Etat a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de cette attaque sans précédent en Tunisie depuis la révolution de 2011 et revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
M. Caïd Essebsi, qui n'a pas fait de déclaration, est ensuite entré dans le musée, où il devait donner une interview à des médias français. Mercredi, jour de l'attaque, il avait rendu visite à des blessés dans un hôpital de la ville.
Un troisième homme
Dans son intervention pour le "Grand rendez-vous" Europe 1 en partenariat avec le Monde et iTélé, le président a affirmé qu'un troisième auteur serait en fuite.
"Sûrement, il y en avait trois (...) Deux sont exécutés, mais il y a en a un qui maintenant court un peu", a déclaré le président tunisien.
Passer à l'action
La presse a réclamé dimanche que le gouvernement "passe à l'action" et prenne des mesures pour prévenir de nouveaux attentats.
"L'essentiel maintenant, c'est de passer réellement à l'action", a écrit Le Quotidien, en citant notamment la nécessité du "contrôle par l'Etat du restant des mosquées encore sous l'emprise d'indomptables fanatiques religieux" et de "mettre au pas la contrebande (...) devenue une véritable courroie de transmission d'armes en tout genre destinées aux terroristes".
Urgence de mesures draconiennes
Le quotidien francophone Le Temps souligne lui aussi "l'urgence de mesures draconiennes", comme "priver (de la nationalité tunisienne) les terroristes qui ont fait allégeance à l'ennemi".
"La Tunisie restera debout, n'en déplaise aux terroristes, aux forces rétrogrades et aux jaloux qui ne veulent pas croire que le pays est irréversiblement engagé sur la voie de la démocratie, de la modernité et de la tolérance", proclame le quotidien La Presse.