Après le triomphe, vient le temps des négociations. Vainqueur des législatives, Benyamin Netanyahou va devoir maintenant composer son gouvernement.
Si les résultats officiels des élections législatives israéliennes n’étaient pas connus ce mercredi, l’éclatante victoire du Likoud de Benyamin Netanyahou ne faisait plus aucun doute. De même que sa reconduction au poste de Premier ministre par le président Reuven Rivlin. Reste à savoir quel gouvernement il choisira de composer.
Crédité de 29 à 30 sièges sur 120, il pourrait choisir une alliance très à droite avec les nationalistes religieux du Foyer juif, les ultra-orthodoxes Shass et Liste unifiée de la Torah, et le parti Israël Beiteinou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. Cette coalition, qui tient a priori la corde, offrirait à Netanyahou 67 sièges.
Une coalition d'union nationale ?
Mais le Premier ministre pourrait au contraire choisir des alliés plus au centre, afin d’établir un gouvernement d’union nationale. Cette option lui permettrait notamment de réchauffer ses relations avec ses partenaires étrangers, refroidies notamment à cause du dossier sur le nucléaire iranien, et d’éviter l’isolement diplomatique.
En visite ce mercredi au mur des Lamentations, à Jérusalem, Netanyahou n’a pas dévoilé ses intentions, se contentant d’indiquer qu’il ferait son possible "pour assurer prospérité et sécurité à tous les citoyens d’Israël".
Attendu à l’extérieur
A l’étranger, la victoire de Benyamin Netanyahou a été accueillie diversement. La chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, l’a félicité tout en insistant sur la «relance du processus de paix». Les Palestiniens, eux, se sont dits prêts à coopérer avec «tout gouvernement israélien» qui sera partisan de «la solution à deux Etats». Une solution écartée par Netanyahou durant sa campagne.