Trois ressortissants français ont été arrêtés vendredi dans le nord-ouest de la Serbie à l'issue d'une course poursuite avec la police serbe après avoir enlevé à Belgrade un enfant âgé de deux ans.
Selon la police, à la mi-journée un homme a arraché la fillette des bras de sa mère dans une rue de Belgrade avant de prendre la fuite à bord d'une voiture.
"Nous avons entendu quelqu'un crier: +Mon enfant ! mon enfant !+ et puis j'ai vu un couple prendre l'enfant avant de s'enfuir en voiture", a raconté un témoin à la télévision nationale RTS.
Selon la presse, les auteurs de l'enlèvement seraient un homme et deux femmes. Alertée, la police les a pris en chasse, avec l'aide d'hélicoptères, sur une autoroute menant en Croatie. Après trois heures de course poursuite, la police a réussi à bloquer le véhicule et arrêter les trois Français à un péage, à une vingtaine de km de la frontière serbo-croate, a expliqué le ministre serbe de l'Intérieur, Nebojsa Stefanovic.
La fillette enlevée a été remise a ses parents, a-t-il précisé.
"Les auteurs de cet enlèvement ont des passeports français. Nous avons immédiatement contacté nos collègues français (...). On a appris que ces personnes étaient connues de la police française pour avoir déjà commis divers délits", a ajouté M. Stefanovic.
Test ADN
Selon M6 Info, cet enlèvement avait pour but "d'utiliser la fillette" dans une affaire de séparation conflictuelle. Une des deux femmes interpellées, elle-même mère d'une fillette de 2 ans, redoutait d'en perdre la garde dans le cadre d'une procédure judiciaire qui l'oppose au père biologique de sa fille.
Le trio ambitionnait de substituer la fille de la jeune femme par la fillette enlevée pour lui faire passer des tests ADN. Et ainsi destituer le père biologique de sa paternité.
Selon leurs témoignages, les ravisseurs envisageaient une fois le test ADN passé de restituer la fillette en Serbie.
Dans un communiqué, le ministère serbe de l'Intérieur identifie les auteurs de l'enlèvement par les initiales M.S. (né en 1969), S.A.G (né en 1965) et S.E.K (né en 1989).
Si ces personnes sont jugées en Serbie, elles risquent jusqu'à quinze ans de prison.