La lutte contre Boko Haram s’intensifie encore. Les députés nigériens ont approuvé lundi soir l’envoi de soldats au Nigeria voisin dans le cadre de la force régionale contre le groupe islamiste.
Au total, Niamey devrait envoyer quelque 750 hommes combattre sur le sol nigérian, rejoignant ainsi les troupes tchadiennes qui ont passé la frontière le 17 janvier dernier. "Boko Haram est devenu un monstre", a affirmé le président nigérien Mahamadou Issoufou pour justifier cette résolution qui s'inscrit dans le cadre de la force régionale contre le groupe islamiste.
Depuis l’annonce de ce vote, jeudi dernier, le Niger est la cible de nombreuses attaques de Boko Haram. La ville de Diffa, dans le sud-est du pays, a été ciblée quatre fois lors des quatre derniers jours. Lundi, une explosion dans un marché a fait au moins un mort et une quinzaine de blessés.
En outre, le pays doit faire face à l’afflux de réfugiés nigérians toujours plus nombreux à fuir les exactions de Boko Haram. Selon le Programme alimentaire mondial, ils seraient près de 125 000, à vivre dans des conditions "déplorables".