Un musulman, handicapé physique et mental, a été assassiné par balles au début du mois. Emprisonné pour blasphème, il a été abattu juste après avoir été remis en liberté.
Abid Mahmood, un Pakistanais de 52 ans, avait été accusé de blasphème en 2011 pour avoir proclamé qu'il était le prophète. Il avait été arrêté dans la foulée. Des expertises conduites à la suite de son incarcération ont conclu à son irresponsabilité du fait du handicap physique et mental dont souffrait l'homme.
Libéré au début du mois de janvier, il a été assassiné par balles peu après sa sortie. Son corps a été retrouvé le 7 janvier à Taxila, non loin de la ville de Rawalpindi. Les informations concernant les tueurs - des hommes masqués - sont très rares.
Refus de sépulture
La famille a été empêchée de lui donner une sépulture dans le cimetière de son village par une foule vociférante. C'est donc dans la cour de sa maison qu'Abid Mahmood a été enterré, rapporte l'agence Fides.
Le blasphème est passible des peines les plus sévères au Pakistan. Le sort de la chrétienne Asia Bibi, arrêtée en 2009 et condamnée à mort, a déclenché récemment une mobilisation internationale. Seule une mesure de grâce pourrait lui éviter l'exécution.