Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s'est engagé mercredi devant le Congrès à donner une information transparente sur le virus Ebola en Espagne, où la première contagion hors d'Afrique a été annoncée lundi, appelant ses concitoyens à rester calmes.
Nos instructions ont été de "donner toute l'information possible", dans un esprit de "transparence totale", a-t-il dit en précisant aussi qu'une "commission de suivi" était à l'oeuvre pour permettre une coordination non seulement en Espagne mais aussi "avec les institutions européennes avec lesquelles on parle tous les jours".
"Nous devons rester attentifs, mais aussi garder notre calme", a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement conservateur, qui s'exprimait pour la première fois et n'a pas évoqué la victime, a ensuite énuméré ses objectifs: "Traiter les personnes atteintes", "surveiller" celles qui ont été en contact, "enquêter pour déterminer comment la contagion s'est produite et pourquoi" et "enfin informer l'ensemble de l'opinion publique sur les circonstances dans lesquelles ce type de situation se produit".
Le conservateur Mariano Rajoy répondait au chef de l'opposition (PSOE, parti socialiste) Pedro Sanchez qui a dénoncé les "coupes budgétaires en matière de santé publique et les tentatives de privatisation" dans le secteur avant de s'en prendre à la ministre de la Santé Ana Mato, qui avec sa communication peu précise, n'"a fait que provoquer davantage d'incertitudes et d'angoisse dans l'opinion publique", selon lui.
Lundi, une aide-soignante de l'hôpital madrilène de La Paz a été testée positive au virus Ebola, devenant la première personne ayant contracté ce virus hors d'Afrique. Depuis, trois autres personnes, dont son mari, ont été hospitalisées.