L'AFP a rapporté le 7 octobre le cas d'une femme kurde qui aurait mené une attaque suicide pour contrer l'offensive de l'EI vers la ville assiégée de Kobané, au Kurdistan syrien, près de la frontière turque, dimanche dernier.
Selon le Daily Mail, la jeune femme se serait faite exploser avec une bombe près d'une position de l'EI, dans l'est de la ville syrienne, tuant une dizaine de djihadistes.
La combattante kurde faisait partie de la milice Women's Protection Unit (WPU), une branche du groupe People Protection Units (YPG).
Une attaque suicide pour contrer l'avancée djihadiste
Face à l'avancée du groupe terroriste vers le centre de la ville Kobané, le groupe armé kurde YPG aurait lancé quelques jours plus tôt un appel à la bataille contre les troupes de l'EI.
Selon le compte Twitter de l'YPG, quinze de ses combattants seraient morts après s'être défendus contre l'offensive des troupes djihadistes.
YPG a déclaré le 6 octobre : "Quinze de nos camarades sont morts en martyr en affrontant les mercenaires [des troupes de l'EI]."
Le YPG a également annoncé l'attaque suicide de la jeune femme, Arîn Mirkan : "Parmi ces martyrs, il y avait notre courageuse camarade Arîn. Elle a tué une dizaine de mercenaire de l'EI et à contrer leur avance."
Media Release #Kobane 10/6/2014 pic.twitter.com/30VyHkCO21
— YPG Defense Units (@DefenseUnits) 6 Octobre 2014
Une mère de deux enfants
Le Daily Mail a déclaré que la jeune femme s'appelait Deilar Kanj Khamis, mais serait mieux connue sous son nom de guerre : Arîn Mirkan.
D'après plusieurs internautes sur Twitter, la femme était mère de deux jeunes enfants
Le journal rapporte également le cas de Ceylan Ozalp, autre membre de la milice, qui aurait elle aussi mené une attaque kamikaze contre l'Etat Islamique près de la ville syrienne de Kobané.
Lors d'une interview pour la BBC, le mois dernier, la femme de 19 ans se serait exprimée au nom des femmes combattantes de la WPU : "Nous n'avons peur de rien. Nous nous battrons jusqu'au bout. Nous préférons nous faire exploser plutôt que de se faire capturer par l'EI."
Ceylan Ozalp avait déclaré : "Lorsqu'ils [les terroristes de l'EI, ndlr] voient une femme avec une arme, ils sont si effrayés qu'ils tremblent, et ils s'enfuient en courant."
Des informations contradictoires
Selon International Business Times, Ceylan Ozalp était partie combattre le groupe terroriste près de la ville de Kobané, lorsqu'elle se serait retrouvée à cours de munition.
Ceylan Ozalp aurait alors choisi de se suicider en utilisant sa dernière balle, plutôt que de se rendre aux mains des islamistes.
Mais les informations autour du suicide de la jeune femme restent très incertaines.
Le 3 octobre, le journal turc Miliyet a démenti la mort de Ceylan Ozalp, affirmant que la combattante kurde serait toujours vivante.