Huit personnes, dont six Français, ont été tués dimanche au Niger par des hommes armés, au cours d'une excursion touristique. Le groupe se trouvait dans une zone classée «orange» par le ministère des Affaires étrangères français, c'est-à-dire déconseillée sauf raison impérative. Le Quai d'Orsay considère l'ensemble du pays comme à risque, à l'instar de plusieurs autres Etats du globe, tels que l'Iran, le Venezuela ou le Mali.
Sur son site internet, le ministère met à jour régulièrement ses cartes régionales des zones de vigilance, à destination des voyageurs français. Les régions à risque sont colorées en rouge («fortement déconseillées») ou en orange («déconseillées sauf raison impérative»), tandis que les zones sûres - ou quasi sûres - sont en vert («vigilance normale») ou en jaune («vigilance renforcée»).
C'est en Afrique que l'on trouve le plus de zones déconseillées aux touristes français. Hormis le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et une grande partie de la Mauritanie sont vus comme à risque, soit les cinq pays composant la force G5 Sahel, confrontés à une forte poussée jihadiste depuis quelques années. Le Nigeria, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan, le Soudan du Sud, la Centrafrique, l'Erythrée et la Libye sont également tous en zone «orange» ou «rouge». A ceux-là s'ajoutent une grande partie de l'Egypte et de l'Algérie, ainsi que certaines régions en Ethiopie, au Kenya, au Mozambique et au Burundi.
Au Moyen-Orient, tout le territoire de l'Iran, de l'Irak, de la Syrie et du Yémen est «fortement déconseillé» aux voyageurs français, tout comme une partie du Liban. Quelques zones en Arabie saoudite et en Israël sont elles «déconseillées sauf raison impérative».
En Asie de l'Est, le Quai d'Orsay recommande aux touristes de ne pas se rendre en Afghanistan, au Pakistan, en Corée du Nord, dans le sud des Philippines, dans l'est de l'Indonésie et dans plusieurs zones en Birmanie et en Malaisie. Idem pour la Chine, la Corée du Sud et la Mongolie, en raison de la pandémie de Covid-19.
En Amérique, le Venezuela, Haïti et le Honduras sont à éviter selon le ministère des Affaires étrangères, tout comme certaines régions au Brésil (au nord-ouest), en Colombie, au Mexique, au Pérou et au Panama.
Enfin, en Europe, très peu de zones sont à risque. On en trouve dans l'est de l'Ukraine, près de la frontière avec la Russie (notamment la Crimée), des régions au cœur d'un conflit entre Kiev et Moscou, mais aussi dans le sud-est de la Turquie, notamment au niveau de la frontière avec la Syrie, où Ankara a mené trois interventions militaires contre Daesh depuis 2016. Certaines régions en Azerbaïdjan, en Géorgie, ainsi qu'en Russie (au niveau de la frontière avec la Géorgie) sont également à éviter.