Le président américain Barack Obama a salué lundi avec force la nomination d'un nouveau Premier ministre en Irak, dans une allocution résonnant comme une mise en garde adressée au sortant, Nouri al-Maliki, qui tente de s'accrocher au pouvoir.
"Aujourd'hui, l'Irak a fait un pas en avant prometteur", a affirmé M. Obama qui s'exprimait depuis l'île de Martha's Vineyard, dans le Massachusetts (nord-est), où il passe des vacances en famille.
Le président, qui a précisé qu'il avait promis par téléphone son "soutien" au nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadin, a appelé "tous les dirigeants politiques irakiens à travailler pacifiquement dans les jours à venir".
Il a souligné la nécessité de former, aussi rapidement que possible, un gouvernement "qui représente les intérêts légitimes de tous les Irakiens et qui puisse unir le pays dans la lutte contre l’Etat islamique" (EI).
M. Maliki, mis en cause depuis plusieurs mois par l'administration américaine qui critique sa politique confessionnelle, a jugé lundi que la nomination de son successeur constituait une violation de la Constitution, et vivement dénoncé le rôle de Washington dans sa mise à l'écart.
Réaffirmant une nouvelle fois qu’il n’y avait "pas de solution militaire américaine" à la crise que traverse l'Irak, M. Obama a souligné que les nouveaux dirigeants irakiens auraient la lourde tâche de "regagner la confiance" du peuple.
M. Obama, qui a déclenché vendredi des frappes aériennes contre les jihadistes ultra-radicaux de EI dans le nord de l'Irak, a refusé de donner un calendrier précis de l'implication américaine, soulignant qu'elle était étroitement liée à la mise en place d'un gouvernement crédible à Bagdad.