Kent Brantly et Nancy Writebol, les deux Américains qui ont contractés le virus Ebola alors qu'ils se trouvaient au Libéria, ont accepté de recevoir des traitements expérimentaux qui n'avaient jusque-là été testé que sur des macaques.
Bénévoles pour l'organisation caritative chrétienne Samaritan's Purse, Kent Brantly et Nancy Writbol se trouvaient au Liberia lorsqu'ils ont contracté le virus Ebola. Leurs symptômes se sont développés à trois jours d'intervalle.
Mécanisme d'exception
Aucun traitement ni vaccin n'existant pour lutter contre le virus hémorragiques, les deux Américains ont accepté de recevoir des traitements expérimentaux. L'agence américaine du médicament (FDA) dispose, en effet, d'un mécanisme d'exception, appelé "compassionate use" qui, dans certains cas, permet l'administration d'un médicament non-autorisé par l'agence sanitaire, comme le rapporte nos confrères du Figaro.
Trois fioles d'un sérum, mis au point par la société biotechnologie Mapp Biopharmaceutical basée en Californie ont ainsi pu être envoyées jeudi dernier par avion au Liberia sur proposition d'un responsable des autorités sanitaires américaines, comme l'a rapporté CNN.
Efficacité incertaine
Le traitement, qui n'avait été n'avaient jusque-là été administré que sur des macaques aurait permis une amélioration de l'état de santé des deux Américains.
Kent Brantly aurait ainsi réagi positivement en l'espace d'une heure seulement tandis que Nancy Writbeol a dû recevoir deux doses successives pour voir son état se stabiliser. Il est donc pour l'heure difficile d'établir des conclusions sur l'efficacité du traitement.
Kent Brantly a été rapatrié par avion sanitaire samedi dernier à l’hôpital universitaire Emory à Atlanta (Etats-Unis) pour y être soigné tandis que le retour de Nancy Writbol sur le sol américain est attendu aujourd'hui.