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Depuis Athènes, Juncker appelle "à la vigilance" économique

Jean-Claude Juncker (g), le nouveau  président de la Commission européenne et le Premier ministre grec Antonis Samaras à Athènes le 4 août 2014  [Panagiotis Tzamaros / AFP] Jean-Claude Juncker (g), le nouveau président de la Commission européenne et le Premier ministre grec Antonis Samaras à Athènes le 4 août 2014 [Panagiotis Tzamaros / AFP]

Jean-Claude Juncker a appelé lundi à "la vigilance" sur le front économique, estimant que la crise n'est pas encore terminée, à l'occasion de sa première visite officielle dans un Etat membre de l'Union européenne, la Grèce, depuis son élection à la tête de la Commission européenne.

"Je crois qu'on a déjà fait un long chemin et qu'on en arrive à la fin, mais on n'a pas encore passé le cap" de la crise, a-t-il déclaré lundi à Athènes, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec, Antonis Samaras.

"Il faut rester vigilant (...) on pourrait être affecté par des choses qu'on n'est pas en mesure de prévoir", a-t-il jugé, allusion à la banque portugaise en difficulté Espirito Santo (BES), une affaire qui a récemment secoué les marchés européens.

Répondant à une question au cours d'une conférence de presse sur la situation au Portugal, le président de la nouvelle Commission européenne a affirmé que "la situation économique restait fragile".

La Commission a donné dans la nuit de dimanche à lundi son feu vert au renflouement par l'Etat portugais de la BES, une solution visant à "rétablir la confiance dans la stabilité du système financier" du Portugal, selon l'UE.

- Poursuivre les politiques de rigueur -

Pour faire face à la crise, M. Juncker a souligné l'importance de la poursuite des politiques de rigueur.

"Je ne dis pas que la rigueur budgétaire est arrivée à son terme, la rigueur reste d'essence dans ce pays (la Grèce) comme dans d'autres", a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec M. Samaras.

Jean-Claude Juncker, le nouveau  président de la Commission européenne à Athènes le 4 août 2014  [Panagiotis Tzamaros / AFP]
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Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne à Athènes le 4 août 2014

"Nous avons besoin de discipline budgétaire et de crédibilité financière, mais il faut aussi oeuvrer pour la croissance", a ajouté M. Juncker, félicitant toutefois la Grèce pour l'amélioration de ses finances ces dernières années.

Jean-Claude Juncker avait symboliquement choisi la Grèce pour son premier déplacement officiel après son élection mi-juillet à la tête de la Commission européenne.

Ancien patron de la zone euro et artisan des deux prêts internationaux octroyés à la Grèce, première victime de la crise de la dette en 2010, il a rappelé qu'il s'était à l'époque battu "comme un lion" pour maintenir ce pays dans la zone euro.

Appelé par un journaliste à comparer la situation financière de la Grèce à celle en Argentine, le président de la Commission a dit qu'"il n'existait pas de parallèle".

"Mais si la Grèce n'avait pas été membre de la zone euro et si le gouvernement et les acteurs impliqués n'avaient pas fait ce qu'ils avaient fait... la Grèce aurait été l'Argentine avant l'Argentine", a-t-il noté.

Sous perfusion financière internationale pour la cinquième année consécutive, Athènes espère sortir de la récession d'ici à la fin de cette année après avoir suivi un programme de stricte austérité depuis l'éclosion de la crise.

Le Premier ministre grec a loué le rôle et le programme du nouveau président de la Commission, qui incarne, selon lui, "la solidarité européenne" et vise à tourner la page" sur le vieux continent.

"Nous avons discuté de la nouvelle ère en Europe, qui doit oeuvrer pour la croissance", a affirmé Antonis Samaras, qui participe au même groupe parlementaire européen que M. Juncker, la droite du Parti populaire européen (PPE).

"Il faut renforcer les investissements et surtout du privé en trouvant la combinaison appropriée entre les investissements privés et publics", a répété de son côté Jean-Claude Juncker.

En amont de sa visite en Grèce, il avait rappelé vendredi à Bruxelles que sa "priorité en tant que président de la Commission était la croissance, l'emploi, l'investissement".

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