Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, réélu en juin avec près de 82% des voix, a été investi samedi pour un second mandat de cinq ans, promettant de continuer à lutter contre le terrorisme.
Il a prêté serment lors d'une cérémonie au stade olympique de Nouakchott à laquelle assistaient des milliers de personnes, dont des chefs d'Etat de la région (Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Sénégal et Tchad).
M. Aziz avait été élu le 21 juin au cours d'un scrutin boycotté par une grande partie de l'opposition, réunie au sein du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU).
Le serment présidentiel lu publiquement par le chef de l'Etat comprend un engagement de "ne rien entreprendre pour changer les dispositions de la Constitution" concernant les mandats du président, limités à deux.
Acclamé par ses partisans, M. Aziz s'est engagé, dans son discours d'investiture, pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en "renforçant l'équipement, la formation et les capacités des forces armées et de sécurité".
L'un des principaux acquis de sa présidence est d'avoir débarrassé son pays du groupe armé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui y sévissait avant son arrivée au pouvoir en 2008. Il reste aussi très impliqué dans la résolution du conflit au Mali.
Sur le plan social, il a promis d'accorder une grande place aux "préoccupations majeures des plus démunis" et de "combattre la corruption et la gabegie".
Il a annoncé la création d'une caisse nationale pour financer des activités au profit des plus pauvres.
M. Aziz a enfin promis de combattre les extrémistes et les promoteurs de la division et du racisme qui "n'ont aucune place parmi notre peuple".
La cérémonie a été boycottée par le FNDU qui a parallèlement organisé un rassemblement de protestation contre l'investiture du président, dénonçant son "élection unilatérale et sans objet".
M. Aziz est un ex-général de 57 ans arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008 dans ce vaste pays désertique de 3,8 millions d'habitants bordant l'océan Atlantique.
Il s'était fait élire un an plus tard pour un premier mandat dans des conditions déjà contestées par ses principaux opposants.