L’épave de l’avion d’Air Algérie disparu jeudi des écrans radar alors qu’il effectuait la liaison entre Ouagadougou et Alger, a été repérée par un drone d’observation Reaper de l’armée française. Vingt-quatre heures après le drame, la météo et la faible expérience de l’équipage cristallisent l’attention.
Le vol AH-5017, un McDonnell Douglas MD-83, transportait 116 passagers dont 51 Français lorsqu’il s’est crashé jeudi dans la région de Gossi, au Mali, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso. Les militaires français sont arrivés sur le site.
Selon, Frédéric Cuvilier, secrétaire d’Etat aux Transports, il n’y aurait "pas de chance de retrouver des survivants". Une information judiciaire a été ouverte à Paris pour "homicides involontaires".
Si les circonstances du drame demeurent floues, certains éléments nouveaux sont apparus ces dernières heures.
L’équipage espagnol n’avait qu’un mois d’expérience sur cette voie aérienne
Ainsi, les six membres de l’équipage espagnol n’avaient qu’un mois d’expérience sur la voie aérienne empruntée par le vol AH-5017.
Celle-ci est bien connue des météorologues et des spécialistes d’aéronautiques. Et pour cause. A cette période de l’année, d’épais nuages de type cumulonimbus sont bien souvent observés dans cette partie du ciel de l’ouest de l’Afrique. Ce qui confère à cette zone des difficultés bien particulières lorsqu’on entend la traverser en avion.
La saison des pluies propice aux orages violents
Car les nuages rencontrés dans les airs sont bien souvent synonymes d’orages violents. Ce, alors que la région est en pleine saison des pluies.
C’est d’ailleurs un manque de visibilité lié aux mauvaises conditions météorologiques qui avait poussé les contrôleurs aériens à demander à l’équipage de se dérouter quelques minutes avant qu’il ne se crashe. "Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques", a confirmé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sur RTL.