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Israël va cesser les bombardements sur Gaza quelques heures

Cette plage, au bord de la Méditerranée, accueille des paillotes, des cabanes pour pêcheurs et des petits cafés, très populaires en temps normal.[THOMAS COEX / AFP]

L'armée israélienne va cesser ses bombardements sur la bande de Gaza pendant cinq heures jeudi, une "fenêtre humanitaire" pour permettre aux habitants de se ravitailler, selon un communiqué diffusé mercredi soir.

 

Les forces armées avaient indiqué dans un premier communiqué que la trêve durerait six heures, avant de corriger le document et de la ramener à cinq heures. L'armée "va faciliter une fenêtre humanitaire demain jeudi 17 juillet. Entre 10H00 et 15H00 locales (07H00 à 12H00 GMT) Tsahal (l'armée) va cesser ses activités opérationnelles dans la bande de Gaza et stopper les tirs", a précisé le texte. 

"Cette fenêtre humanitaire a pour but de permettre à la population civile de la bande de Gaza de se ravitailler pour leurs besoins humanitaires", poursuit l'armée. Elle prévient néanmoins que si "le Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire (...) l'armée répondra fermement". 

Cette courte trêve a été décidée à l'issue de négociations avec les représentants de l'ONU, selon la même source. L'armée a prévu de reprendre ses frappes et demande aux résidents de plusieurs zones du nord de l'enclave palestinienne de ne pas rentrer "à la maison après 15H00" (12H00 GMT).

 

Quatre enfants tués sur une plage de Gaza

Par ailleurs quatre enfants palestiniens ont été tués et au moins cinq autres ont été blessés mercredi après-midi sur une plage de Gaza par des frappes israéliennes, sous les yeux de journalistes à 200 mètres de l'hôtel où ils résident.  Ahed Atef Baker, 10 ans, Zacharia Ahed Baker, 10 ans, Mohamed Ramez Baker, 9 ans, et Ismaïl Mohamed Baker, 11 ans étaient tous cousins.

Quelques instants après les frappes, venues de la mer ou de l'air, une fumée noire s'élève de la cahute, couverte de paille, qui se consume. Cette plage, au bord de la Méditerranée, accueille des paillotes, des cabanes pour pêcheurs et des petits cafés, très populaires en temps normal.

Les corps des enfants -- brûlés et déchiquetés -- ont été aussitôt amenés à leurs familles puis à la mosquée voisine avant les funérailles, immédiates en ces temps de grande chaleur. "Nous venons de Dieu et à Dieu nous retournerons", dit l'imam pendant les prières funéraires.

 

"Ils étaient en train de jouer"

Les quatre garçons ont été enterrés enveloppés dans le drapeau jaune du Fatah, le mouvement nationaliste du président Mahmoud Abbas. Ailleurs, d'autres victimes sont portées en terre dans le drapeau du Hamas, le mouvement islamiste rival, qui contrôle la bande de Gaza.

"Ils étaient en train de jouer sur la plage. Ils étaient allés au port pour sortir du camp (de réfugiés) de Chati (plus au nord, près de la frontière avec Israël, NDLR) parce qu'il y a beaucoup de bombardements là-bas", explique Khamis Baker, 47 ans, un membre de la famille. "Ils ont couru droit à la mort", dit-il, tremblant de rage. L'armée israélienne a indiqué enquêter sur ce bombardement, qu'elle a qualifié d'incident "tragique".

 

Une enquête de l'armée

"Nous enquêtons consciencieusement sur l'incident en question", a précisé l'armée dans un communiqué, qualifiant la mort des enfants de "tragique" tout en soulignant avoir visé des "terroristes du Hamas".

Les frappes israéliennes ont fait 220 morts palestiniens depuis le début de l'opération israélienne à Gaza le 8 juillet, selon les services de secours palestiniens. Parmi ces victimes, figure une majorité de civils, dont des dizaines de femmes et d'enfants, selon l'ONU et les ONG humanitaires.

Dans le même temps, les groupes armés de Gaza ont lancé plus de 1.200 roquettes contre Israël, tuant un civil.

 

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