L'armée pakistanaise a annoncé lundi avoir lancé ses troupes au sol pour éradiquer les repaires des talibans et d'Al-Qaïda dans leur principal bastion tribal du nord-ouest, seconde phase de l'offensive lancée il y a deux semaines.
Avant le début de cette offensive terrestre dans le Waziristan du Nord, précédée de deux semaines de bombardements aériens, l'armée avait conseillé à tous les habitants de ce district tribal de le quitter au plus vite. Près d'un demi-million de civils, soit la grande majorité de la population, ont depuis fui la zone.
Les soldats ont commencé dans la matinée à se diriger vers ses principales villes, dont la capitale locale Miranshah "pour y fouiller les maisons", a écrit le porte-parole de l'armée, le général Asim Bajwa, sur son compte Twitter.
"Après l'évacuation de toute la population civile, les opérations au sol ont débuté aujourd'hui à Miranshah. Des soldats sont entrés dans la ville pour y fouiller les maisons", a-t-il déclaré.
"Les soldats se sont dirigé vers le marché central de Miranshah ce matin vers 09H30 (04H30 GMT), après avoir détruits des repaires rebelles par des tirs d'artillerie. L'opération est menée avec des tanks et autres véhicules blindés", a précisé à l'AFP un autre responsable militaire. "Les soldats ont également pris le contrôle de l'hôpital civil de Miranshah", a-t-il précisé.
"L'offensive terrestre à débuté à Miranshah et Mir Ali", les deux principales villes du Waziristan du Nord, a confirmé un autre responsable militaire.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des chasseurs pakistanais avaient également détruit six repaires rebelles dans la région de Mir Ali, tuant 13 combattants islamistes dont des étrangers, a ajouté le premier responsable militaire.
L'offensive contre les combattants islamistes dans le Waziristan du Nord, un district tribal reculé et montagneux frontalier de l'Afghanistan, était attendue de longue date par des alliés d'Islamabad tels que les Etats-Unis et la Chine.