Au moins 20 personnes sont mortes de paludisme dans une région reculée du nord-est de l'Inde la semaine passée, les autorités médicales sonnant l'alerte alors que débute la mousson.
Le ministre de la Santé de l'Etat de Tripura, Badal Choudhury, a jugé vendredi ce nombre de décès inhabituellement élevé et demandé aux médecins d'endiguer cette vague de paludisme avant qu'elle ne soit "hors de contrôle".
"Nous avons enregistré la mort de 20 personnes et plus de 400 ont été touchées par la maladie la semaine passée", a dit le ministre à l'AFP par téléphone.
"Le bilan pourrait être plus élevé étant donné que nous attendons encore des cas venant de zones intérieures", a-t-il ajouté.
"Nous prenons cela très au sérieux étant donné que nous n'enregistrons pas autant de décès habituellement au début de la mousson", a poursuivi Choudhury. "Nous devons nous préparer à combattre la maladie avant qu'elle nous échappe".
Des centaines voire des milliers de personnes meurent chaque année de paludisme en Inde, particulièrement pendant la mousson quand les moustiques transportent le parasite.
La région reculée du nord-est de l'Inde, peuplée de forêts et de rivières, est largement touchée par la maladie. Le nord du Tripura, frontalier du Bangladesh, est la zone la plus touchée cette année et les services de fumigation ont renforcé leur activité.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), des centaines de personnes sont mortes en 2012 de paludisme et 627.000 dans le monde.