L'archipel des Maldives, ses plages, son soleil, ses touristes… et son couloir de la mort ouvert aux enfants. Le 27 avril dernier, le pays a rétabli la peine de mort, peine qui peut aussi bien être infligée à des adultes qu'à des enfants de plus de sept ans.
Un adolescent de 16 ans inculpé de meurtre aux Maldives cette semaine sera le premier mineur susceptible d'encourir la peine de mort depuis son rétablissement le mois dernier dans l'archipel.
Après un moratoire de 60 ans, le président Abdulla Yameen a pris la décision de renouer avec la charia, et donc de rétablir la peine de mort pour les meurtriers.
Sauf qu'aux Maldives la loi dispose que les mineurs accusés de meurtres ne peuvent bénéficier de la "clémence" de la justice. Aussi elle prévoit qu'ils puissent être condamnés à mort dès leurs sept ans.
Son sort dans les mains de l'accusation
L'adolescent est accusé d'avoir porté des coups de couteau mortels à un homme de 21 ans en décembre dans une bagarre sur fond de trafic de drogue.
A l'heure actuelle, impossible de savoir si le ministère public demandera la peine de mort. Toujours est-il qu'en droit, cette extrémité est envisageable. S'il était condamné à mort, ce mineur ne pourrait être exécuté avant l'âge de 18 ans.
Ce rétablissement de la peine de mort pour les les enfants a suscité une vague d'indignation à travers le monde. Notamment celle du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et de la Fédération internationale des Droits de l'homme (FIDH).