Une note de l'armée américaine préconisant l'interdiction des coupes afro pour les soldats femmes soulève la polémique depuis plus d'un mois outre-Atlantique. A tel point que le secrétaire d'Etat à la Défense, Chuck Hagel s'est saisi du dossier.
Cela devait être une banale note de l'US Army, une simple considération capillaire des engagés. Le 31 mars dernier, l'armée américaine publie le règlement 670-1 sur les uniformes et les insignes. Elle y décrit en détail l'allure que doit dorénavant avoir les soldats. Histoire d'homogénéiser la plus grande armée du monde.
Parmi la foule de mesures, l'une d'entre elle interdit purement et simplement aux femmes noires les dread locks, les twists, les vanilles et autres tresses. Un choix qui n'a pas tardé à provoquer un tollé.
Obama interpellé
Le Caucus noir du Congrès, la coalition des élus afro-américains, s'est le premier insurgé contre cette disposition qu'il a qualifiée de "préjugés raciaux" en écrivant une lettre au secrétaire d'Etat à la Défense, Chuck Hagel.
Et dans la foulée, une pétition directement adressée à la Maison Blanche exigeant le retrait ou l'amendement de cette interdiction, a rassemblé en quelques heures plus de 17.000 signatures.
Dans un premier temps, l'armée américaine a fait savoir que cette décision d'interdire les coupes afro était le fruit d'un groupe de réflexion rassemblant plus de 200 membres, dont des afro-américaines. Et qu'à ce titre il n'était pas envisageable de l'amender.
Un nouveau règlement ?
Sauf que la polémique a continué d'enfler ces dernières semaines. Et que l'inquiétude des afro-américains a été entendue au Pentagone.
Au cours d'un point presse ce mardi, le porte-parole du secrétaire d'Etat à la Défense, l'amiral John Kirby a indiqué que "dans les trois prochains mois, chaque service allait revoir sa politique en matière de coiffure des femmes afro-américaines pour assurer des normes équitables et respectueuse de la diversité américaine tout en répondant aux exigences de notre service militaire".
Le début d'un rétropédalage, aussitôt salué par la communauté afro-américaine. L'armée américaine compte 26.700 femmes afro-américaines en service actif.