La capitale économique chinoise a monopolisé les premiers rangs des derniers tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa). Une performance qui ne doit rien au hasard.
L'enquête, publiée tous les trois ans par l'OCDE, est destinée à évaluer les performances respectives des systèmes éducatifs de la planète. Les élèves de Shanghai ont encore une fois dominé l'évaluation Pisa en raflant les premières places en mathématiques, sciences et lecture. Bien qu’impressionnante, cette performance reste troublante : pourquoi juste Shanghai et non pas toute la Chine ? « Comparer les meilleurs élèves d’un pays (la Chine) aux élèves ordinaires des autres pays n’a aucun sens », a souligné Xiong Bingqi, vice-directeur du Centre de recherche sur l’éducation de Shanghai.
Avec 23 millions d’habitants, Shanghaï est la ville la plus peuplée et la plus moderne de la Chine. La mégalopole a historiquement attiré les élites du pays, ses habitants gagnent, en moyenne, deux fois plus que ceux des autres provinces. Les parents peuvent donc, mieux investir dans l’éducation de leur progéniture. En outre, l’Etat dépense 18 fois plus pour un élève shanghaïen que pour ceux des provinces les plus démunies, selon une étude de l’Unesco. Par conséquent, l’excellence de ces élèves privilégiés ne doit pas être considérée comme étant représentative du pays.
Il est important de rappeler que des tests Pisa avaient été réalisés en 2009 dans une douzaine de provinces chinoises, mais le gouvernement central a seulement autorisé la publication des résultats de Shanghai. Une volonté, donc, de présenter le meilleur du lot.
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