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Mali: Keïta déterminé à lutter contre l'instabilité dans l'armée

Le président malien Ibrahim Boubacar Meita le 19 septembre 2013 à Bamako  [Issouf Sanogo / AFP/Archives] Le président malien Ibrahim Boubacar Meita le 19 septembre 2013 à Bamako [Issouf Sanogo / AFP/Archives]

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a fait part mercredi soir de "son inébranlable détermination" à lutter contre les fauteurs de troubles au sein de l'armée et ceux qui se rendent coupables de violences dans le nord du Mali.

"Tant que je resterai investi de votre confiance, j'assumerai mes très hautes fonctions en toute sérénité et avec une inébranlable détermination", a déclaré M. Keïta dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale.

"Je le redis aux auteurs des évènements honteux de Kati", ville garnison proche de Bamako où des soldats réclamant des promotions ont provoqué des incidents lundi, "mais je le redis également à ceux qui, à Kidal (extrême nord-est), continuent le chantage, la violence et la violation" de l'accord de paix du 18 juin signé à Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touareg, a-t-il ajouté.

Des accrochages entre l'armée malienne et des rebelles touareg ont eu lieu les 29 et 30 septembre à Kidal, un fief de la rébellion touareg.

Aux militaires, le président Keïta a lancé: "Que la hiérarchie prévale! Que les chefs militaires s'assument! Que la chaîne de commandement se fasse obéir ou qu'elle s'avoue impuissante (...) ce qui doit être fait le sera, et ce sans délai".

Le chef de l'Etat a annoncé la dissolution d'un comité de réforme de l'armée présidé jusqu'en août par Amadou Sanogo, capitaine récemment promu général et auteur d'un coup d'Etat qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes en grande partie chassés depuis par une intervention armée franco-africaine.

Aux rebelles touareg, il a affirmé que sa main restait néanmoins "tendue". "Laissons de côté la kalachnikov", a affirmé le chef de l'Etat. "Je prends à témoin la communauté internationale, l’offre de paix ira de pair avec une volonté farouche de défendre le Mali, l’honneur du Mali, les soldats du Mali, les populations du Mali, toutes ethnies confondues", a-t-il ajouté.

Pour le président Keïta, élu le 11 août, "les corps déchiquetés, les maisons effondrées, les mêmes horreurs qui peuplèrent le passé récent, doivent cesser".

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