Le président congolais Joseph Kabila a ouvert samedi à Kinshasa les "concertations nationales", destinées à sortir la République démocratique du Congo (RDC) de la crise politique, sociale et sécuritaire qu'elle traverse.
"Je déclare ouvertes les concertations nationales", a déclaré le chef de l'Etat réélu dans des circonstances contestées en 2011 devant plusieurs centaines de députés, sénateurs et délégués réunis au Palais du Peuple (Parlement) pour le lancement de ces assises boycottées par la principale force de l'opposition.
Ces discussions devront permettre de "rétablir et consolider la cohésion interne en vue d'assurer la victoire sur toutes les forces d'agression, de renforcer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national et de mettre fin au cycle infernal de violences", dans l'est du pays, a ajouté le président.
Il faisait ainsi référence à la rébellion du Mouvement du 23 Mars, active dans le Nord-Kivu, que Kinshasa et l'ONU accusent d'être soutenue par le Rwanda et l'Ouganda voisins, malgré les dénégations de ces deux pays, mais aussi aux nombreux groupes armés qui sévissent dans la partie orientale de la RDC.
Les discussions doivent durer une quinzaine de jours et avoir lieu à Kinshasa, et dans les deux autres plus grandes villes du pays : Lubumbashi (Sud-Est) et Kisangani (Est).