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Trois candidatures à la présidentielle malgaches annulées

Andry Rajoelina réalise un discours depuis le palais présidentiel, le 26 juin 2013 à Antananarivo [Bilal Tarabey / AFP/Archives] Andry Rajoelina réalise un discours depuis le palais présidentiel, le 26 juin 2013 à Antananarivo [Bilal Tarabey / AFP/Archives]

La Cour électorale malgache a annoncé samedi avoir annulé les trois candidatures à la présidentielle contestées par la communauté internationale, ouvrant la voie à l'organisation d'un scrutin internationalement reconnu.

Dans une liste révisées des candidatures à la présidentielle, publiée sur le site internet de la Cour électorale, trois noms ont disparu: celui de l'actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, de l'ancien président Didier Ratsiraka et de Lalao Ravalomanana, épouse de l'ancien chef de l'Etat Marc Ravalomanana. La date de l'élection n'a toujours pas été fixée, en raison des blocages politiques.

La communauté internationale attendait le retrait de ces trois candidatures, qui avaient été acceptées en violation du code électoral malgache. Andry Rajoelina avait déposé sa candidature hors du délai légal, tandis que Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka n'ont pas résidé à Madagascar six mois avant la date du scrutin, qui aurait dû avoir lieu le 24 juillet.

Les diplomates espèrent aussi que le retrait des protagonistes de la crise qui a plongé Madagascar dans le chaos contribuera à la sérénité du scrutin.

Cette élection présidentielle a été reportée sine die par le gouvernement et attend jusqu'à maintenant la proclamation d'une autre date par la CENIT (Commission électorale) et les experts des Nations unies.

Mais la communauté internationale, dont l'aide financière est essentielle pour Madagascar, avait menacé de ne pas valider l'élection tant que les trois candidatures controversées n'auraient pas été retirées.

Madagascar traverse une grave crise depuis 2009, après le reversement de Marc Ravalomanana par le maire d'Antananarivo de l'époque, Andry Rajoelina, devenu depuis président non élu d'un régime de transition. La crise politique a provoqué des bouleversements qui ont a mis à genou l'économie de la Grande Ile et appauvri la population.

La nouvelle Cour Electorale qui a prêté serment lundi dernier, a été mise sur pied pour remplacer l’ancienne cour discréditée, qui avait validé ces trois candidatures contestées.

La nouvelle Cour s’est réunie cette semaine à huis-clos afin d'"assainir" la liste électorale pour assurer la tenue d’élections crédibles et fiables.

Cinq autres candidatures ont été annulées pour anomalie ou en raison de fausses informations dans leur dossier de candidature. Il ne reste plus que 31 candidats sur les 41 autorisés par la première Cour Electorale le 3 mai dernier.

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