Plus de 300 immigrés clandestins ont été secourus dans la soirée et la nuit de mercredi à jeudi en Méditerranée, et acheminés à Lampedusa et Syracuse en Sicile, où ils ont fait état de deux morts pendant la traversée, ont rapporté les autorités italiennes.
A la faveur d'une mer calme, les arrivées d'immigrés clandestins provenant pour la plupart d'Afrique se sont intensifiées ces derniers jours.
Mercredi soir, un patrouilleur de la marine militaire italienne s'est porté à la rescousse de 103 immigrés, dont 29 femmes, dans le canal de Sicile.
Tous Somaliens, ils dérivaient à bord d'un canot pneumatique et ont d'abord été recueillis par un bateau de pêche, puis sont montés à bord du patrouilleur. Le canot qui prenait l'eau a coulé peu après. Ils étaient très éprouvés et déshydratés.
Les Somaliens ont été acheminés ensuite sur l'île italienne de Lampedusa. Ils ont raconté ensuite aux services de secours que deux des passagers, dont un enfant de sept ans, étaient morts et leurs corps abandonnés à la mer, au cours de la longue traversée par une très forte chaleur.
Par ailleurs, 200 immigrés, dont des femmes et deux nouveaux nés, qui se trouvaient entassés sur une grosse barque, ont été secourus au large du port de Syracuse en Sicile.
Les migrants, en majorité d'Afrique sub-saharienne, entreprennent la traversée en payant au prix fort des passeurs sans scrupule, en Libye ou en Tunisie notamment.
Beaucoup de naufrages ont lieu, les bateaux étant vieux et surchargés, et les passeurs abandonnant leurs passagers quand ils sont repérés par les garde-côtes italiens ou maltais.
Le 8 juillet, le pape François était venu dénoncer sur l'île italienne de Lampedusa, qui est la plus proche de l'Afrique, "la mondialisation de l'indifférence" qui permet de telles tragédies.
Mercredi, un pétrolier battant pavillon libérien et transportant 102 immigrants clandestins était arrivé à Syracuse après que Malte lui eut refusé l'accès à ses eaux territoriales, contre l'avis de l'Union européenne.
Malte refusait de faire entrer le bateau dans ses eaux, estimant que les naufragés, ayant été recueillis près des côtes libyennes, devaient y être ramenés.
Cette affaire illustre les tensions qui existent dans les pays et zones d'accueil face à l'immigration clandestine, que ce soit à Lampedusa ou à Malte.