La rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a affirmé mercredi qu'elle avait tué plus de 400 militaires depuis la reprise, le 14 juillet, des combats qui l'opposent à l'armée près de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
"Depuis le 14 juillet, 401 militaires ont été tués et plusieurs blessés du côté des FARDC (Forces armées de la RDC, armée régulière), et côté M23 on compte 6 morts et 14 blessés", a précisé à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la rébellion.
Lundi, ce responsable avait assuré que le M23 avait "tué 35 militaires et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion hutu)" et qu'il avait "capturé 20 militaires et FDLR". Le groupe de rébellion et l'armée s'accusent mutuellement de collaborer avec les FDLR.
Le M23 actif depuis mai 2012 au Nord-Kivu
Le bilan du M23 n'était pas dans l'immédiat vérifiable de source indépendante. De même que celui délivré le 15 juillet par le gouvernement qui avait déclaré que 120 rebelles et 10 soldats des FARDC avaient péri dans les combats. Depuis, Kinshasa n'a plus délivré de décompte des victimes.
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d'un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.
Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont toujours démenti.