Une personne est morte et 13 ont été blessées samedi dans un attentat suicide commis par une femme kamikaze au Daguestan, république instable du Caucase russe voisine de la Tchétchénie, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur.
"Au total, 14 personnes ont été blessées dans l'attentat commis par une kamikaze à Makhatchkala, la capitale du Daguestan. Une femme est ensuite décédée à l'hôpital des suites de ses blessures", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Denis Stroukov.
Le ministère daguestanais de la Santé a pour sa part fait état de 18 blessés plus tôt dans la journée.
"Une kamikaze s'est fait exploser non loin du bâtiment du ministère daguestanais de l'Intérieur", après s'être approchée des policiers, a précisé à l'AFP la porte-parole du ministère, Fatina Oubaïdatova.
Cinq policiers figurent parmi les blessés, dont deux "dans un état grave", a-t-elle indiqué.
La kamikaze a perdu la vie dans l'explosion, dont la puissance équivalait à 500 grammes de TNT, selon la police locale.
Cette femme kamikaze a été identifiée comme Madina Alieva, 25 ans, veuve d'islamistes tués par les forces russes, selon le Comité national antiterroriste russe.
Alieva "a été mariée deux fois, d'abord à Ali Aliev, tué pendant l'été 2009, ensuite à Kourban Djapaev, tué pendant l'été 2012", a précisé le comité dans un communiqué, cité par l'agence Interfax.
Madina Alieva, qui a quitté la maison de ses parents sans aucune explication, était portée disparue depuis le 13 mai, selon une source policière citée par l'agence.
La télévision publique russe a diffusé une photo d'une jeune femme portant un foulard, en suggérant qu'elle pourrait être derrière cet attentat.
Il s'agit du deuxième attentat commis dans cette république du Caucase du Nord depuis le début de la semaine. Lundi, quatre personnes ont péri et plus de 40 ont été blessées à Makhatchkala dans un double attentat à la voiture piégée.
Le Daguestan est fréquemment la cible d'attaques revendiquées par la rébellion islamiste qui partie de la Tchétchénie opère à présent dans tout le Caucase du Nord. C'est la région la plus touchée par ces violences et les attaques y sont quasi quotidiennes.
C'est dans cette région instable du Caucase russe qu'habitent les parents de Djokhar et Tamerlan Tsarnaev, les auteurs présumés de l'attentat de Boston le 15 avril qui a fait trois morts et 264 blessés.