Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé dimanche à des prières conjointes sunnites-chiites après une série d'attaques visant des lieux de cultes, estimant que leurs auteurs étaient des ennemis des deux confessions.
"J'appelle à des prières conjointes (...) dans l'une des plus grandes mosquées de Bagdad" chaque vendredi, a déclaré M. Maliki dans un communiqué.
"Ceux qui visent les mosquées sont les ennemis des sunnites comme des chiites, et cherchent à enflammer le conflit" entre confessions, a-t-il ajouté.
Vendredi, deux bombes ont fait 41 morts près d'une mosquée sunnite après la prière hebdomadaire à Baqouba, au nord-est de Bagdad, au lendemain d'un attentat suicide ayant fait 12 morts à l'entrée d'un lieu de culte chiite à Kirkouk (nord).
Les tensions sont vives entre le gouvernement de M. Maliki, un chiite, et la minorité sunnite du pays, qui manifeste depuis près de cinq mois dans plusieurs régions du pays en accusant les autorités de la marginaliser et d'abuser contre elle de l'arsenal judiciaire anti-terroriste.
Le gouvernement a fait quelques concessions, en libérant des prisonniers et en augmentant le salaire des combattants sunnites engagés contre Al-Qaïda, mais les questions de fond n'ont pas été réglées.