Deux employés indiens du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été enlevés mercredi par une tribu dans le sud du Yémen, a annoncé l'organisation et un chef d'un groupe de paramilitaires yéménites.
"Des hommes armés ont intercepté la voiture des deux employés à Jaar et les ont conduits dans une zone montagneuse", a déclaré à l'AFP un chef des Comités de résistance populaire, des supplétifs de l'armée.
Une porte-parole du CICR a confirmé l'enlèvement: "Nous confirmons le rapt et des négociations sont en cours pour la libération" des deux otages, a déclaré Dibeh Fakhr, jointe au téléphone à Genève.
"Des négociations sont menées par le commandant adjoint des Comités de résistance populaire, Ali Sayed", a indiqué le chef du groupe paramilitaire, ajoutant que les ravisseurs "appartiennent à la même tribu des Marakicha qui a kidnappé lundi deux Egyptiens".
Des membres de cette tribu ont enlevé lundi soir deux techniciens égyptiens travaillant dans une cimenterie du sud du Yémen.
Selon un responsable local, les ravisseurs demandent en contrepartie de la libération des deux Egyptiens l'élargissement de l'un des leurs emprisonné depuis sept ans pour meurtre.
Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers, souvent revendiqués par des tribus, fortement armées dans ce pays, qui utilisent ce moyen de pression pour faire aboutir des revendications auprès des autorités.
Mais Al-Qaïda est également tenu responsable de rapts au Yémen, dont celui d'un diplomate saoudien, Abdallah al-Khalidi, toujours aux mains du réseau extrémiste depuis son enlèvement le 28 mars 2012 à Aden (sud).
Des centaines de personnes ont été enlevées au Yémen ces quinze dernières années. Elles ont en grande majorité été libérées saines et sauves, la plupart du temps en échange de rançons plus ou moins importantes.